Dans le cadre des « Lundi de la cybersécurité »
organisé par Université de Paris et le Cercle d’Intelligence économique du MEDEF
Venez assister au webinaire autour du thème :
Génomique et cybersécurité
Lundi 25 janvier 2021, par visioconférence, à partir de 18h00
S’il est une donnée à caractère vraiment très personnel, et donc, pour les Européens que le RGPD protège, c’est bien celle provenant du séquençage d’un génome. Dans l’ADN se trouve codé l’ensemble du matériel génétique d’un individu, constitué par des nucléotides de 4 types.
Le premier séquençage complet du génome humain a nécessité des années d’efforts et a coûté environ 2,2 milliards d’euros en 2003. Aujourd’hui, il faut quelques heures et quelques centaines d’euros pour obtenir son propre séquençage à haut débit (ou celui de quelqu’un d’autre !) par électrophorèse et un logiciel d’analyse pour la correspondance entre les courbes de fluorescence et le nucléotide incorporé. Plus de 20 millions de citoyens américains ont déjà séquencé leur ADN et plusieurs centaines de fichiers d’ADN brut sont disponibles sur le Web, parfois sans le consentement de leur propriétaire…. Même si l’ADN n’est pas un format complètement documenté, plusieurs caractéristiques physiologiques et psychologiques d’un individu peuvent être statistiquement identifiées et exploitées par des cybercriminels pour mener des attaques informatiques ciblées de type ingénierie sociale et hameçonnage.
Bien qu’en France, le séquençage d’un génome n’est pas autorisé, sauf sous procédures judiciaires ou médicales, un cybercriminel à proximité peut recueillir un cheveux sur un peigne, ou un échantillon de salive sur un verre, et demander un séquençage de votre génome. Plus simplement, une intrusion informatique dans une base de données d’un centre d’analyse génomique suffit pour recueillir ces données personnelles. Ainsi un des principaux sites web de tests ADN établi en 2017, a avoué la fuite des données de 92 millions de ses clients. Ceux-ci sont mis en vente sur le Darknet pour quelques dollars.
Quels sont les outils informatiques actuels pour étudier l’ADN ? Sont-ils disponibles gratuitement ? Quel est le format numérique des analyses ADN ? Quelle information peut révéler votre ADN ? Quelle est son exploitation possible par des hackers et plus largement son lien avec la sécurité de l’information ? Quelles recommandations pour protéger votre ADN et votre vie privée ? Cette première conférence du genre répondra à ces nombreuses questions et montrera pourquoi et comment la génomique est une nouvelle cible des cybercriminels !
Intervenant : Renaud Lifchitz
Renaud Lifchitz membre de l’ARCSI (Association des Réservistes du Chiffre et de la Sécurité de l’Information), est un expert français en sécurité informatique ayant une expérience de 15 ans en tant qu’auditeur, chercheur et formateur, principalement dans le secteur bancaire. Il s’intéresse tout particulièrement aux objets connectés, au développement sécurisé, aux protocoles de communication sans fil et à la cryptographie. Il a été intervenant dans de nombreuses conférences internationales : CCC 2010 (Allemagne), Hackito Ergo Sum 2010 & 2012 (Paris), DeepSec 2012 (Autriche), Shakacon 2012 (Etats-Unis), 8dot8 2013 (Chili)… et a formé plus de 2000 personnes en entreprise.
Une partie du temps sera consacrée aux questions par chat
Evènement par visioconférence. Participation libre et gratuite
Inscription par mail auprès de *protected email*
En précisant « Inscription 25/01 » dans l’objet du courriel et quelques mots sur vous et l’intérêt que vous accordez au sujet traité dans le corps du mail. Le lien du webinar vous sera transmis par courriel.
Un évènement organisé dans le cadre des conférences mensuelles du Master Cybersécurité et e-Santé, par le Professeur Ahmed Mehaoua de Université de Paris, Béatrice Laurent directrice relations extérieures du MEDEF IDF et Gérard Peliks, expert Cybersécurité et éditeur-en-chef du mensuel « Lundi de la cybersécurité ».